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L’OMS rappelle que le port de gants ne dispense pas d’une hygiène des mains rigoureuse

L’OMS rappelle que le port de gants ne dispense pas d’une hygiène des mains rigoureuse
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L’Organisation mondiale de la santé rappelle que le port de gants ne suffit pas pour garantir une bonne hygiène. Elle insiste sur l’importance de continuer à se laver les mains, même lorsque des gants sont utilisés dans les soins de santé.

Tl;dr

  • Les gants protègent mais ne remplacent pas l’hygiène des mains.
  • Leur usage excessif aggrave la pollution des déchets médicaux.
  • Mauvaise utilisation = risque de contamination et fausse sécurité.

Un réflexe post-pandémie devenu courant

Depuis la pandémie, les gants ont investi notre quotidien au même titre que les masques ou le gel hydroalcoolique. Dans des secteurs aussi variés que la santé, l’agroalimentaire ou les soins à la personne, ils sont désormais synonymes de vigilance face aux infections.

Il est frappant de constater que ce geste barrière, longtemps réservé aux professionnels de santé, s’est généralisé jusque chez les commerçants, coiffeurs ou vendeurs ambulants. Nombreux sont ceux qui considèrent aujourd’hui le port de gants comme un signe évident de souci d’hygiène.

Des limites bien réelles

Pourtant, derrière cette assurance se cachent plusieurs pièges. Les experts, à commencer par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), insistent : porter des gants ne saurait remplacer une bonne hygiène des mains. Comme le rappelle le Dr Bruce Aylward, directeur général adjoint à l’OMS, « les gants médicaux réduisent le risque d’infection mais ne remplacent jamais l’hygiène des mains ».

Or, on observe encore trop souvent des comportements risqués : toucher son visage avec des gants contaminés, utiliser la même paire pendant des heures ou manipuler successivement différents objets… Autant d’habitudes qui favorisent la transmission de bactéries et de virus, tout en donnant une fausse impression de protection.

L’envers du décor écologique et sanitaire

À cela s’ajoutent les conséquences environnementales non négligeables. Un rapport de l’OMS estime qu’un hôpital universitaire génère en moyenne 1 634 tonnes de déchets médicaux chaque année — soit l’équivalent du poids de plus de 360 éléphants africains !

Parmi ces déchets figurent massivement les gants jetables en nitrile ou latex, dont l’incinération exige des températures élevées et pèse lourdement sur les systèmes déjà saturés de gestion des déchets hospitaliers.

Voici ce qu’il convient donc de retenir pour réduire ces risques :

  • Laver fréquemment ses mains, même si l’on porte des gants.
  • Changer régulièrement de paire, surtout entre deux tâches différentes.
  • Éviter le contact du visage, quelle que soit la protection portée.

Bilan : un outil, pas une solution miracle

Si les gants restent essentiels dans certaines situations à risque – manipulation d’aliments crus, exposition à des fluides corporels –, ils n’offrent jamais une protection totale. Leur usage raisonné et associé à une hygiène stricte demeure la meilleure stratégie pour limiter la propagation d’infections… et préserver aussi bien notre santé que celle de notre planète.

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